RECUEILS
VIENT DE PARAÎTRE
Christine Durif-Bruckert
Jacques André Éditeur
http://www.jacques-andre-editeur.eu/web/ouvrage/417/+Les+Silencieuses.html
le commencement de l’oubli
C’est comme dans un conte. Laissée à elle-même, Suzanne avait grandi dans un monde indifférent et isolé, à l’orée d’une forêt. Arrachée à cet univers qu’elle était parvenue à s’approprier, elle se retrouve chez sa grand-mère, après un passage malheureux en pensionnat. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive, car on ne lui dit rien. Au fil des années, elle hante la pénombre et le silence austère des petites pièces d’un appartement-prison, devenant l’otage de songes qui ne font aucun bruit mais qui envahissent sans retenue son esprit et son corps. Elle ne doit sa survie qu’à son imagination et à la fabrication obstinée de repères anodins, un jeu de petits chevaux… Entre jeux et rêves, elle fait feu de tout bois. Recluse, elle imagine pourtant l’horizon, même si elle ne le voit pas. Elle finira par s’enfuir. Le récit à double voix, Suzanne R. et l’enfant qui veut comprendre au-delà du silence, est celui d’une existence contrainte et irréelle dans l’obscurité froide et brumeuse d’un huis clos dont s’échapperont quelques irréductibles et poétiques lambeaux de clarté.
Poèmes de Christine Durif-Bruckert, et photographies de Pascal Durif
Editions Le petit véhicule
« LANGUES »
Jacques André Editeur, Collection « Eclipses »
Mars 2018
de Christine Durif-Bruckert. Couverture de Jean Imhoff, illustrations de Sim Poumet, Raoul Bruckert, Jean Imhoff.
La langue du corps est chaude lorsqu’elle se met en chair. Chair pourtant inadmissible tant elle est admise comme cause du corps.
Alors que la mélodie des courbes évoque des chants maternels, creuse des foyers d’émotions jusqu’aux élans de la chute, la substance de l’intimité se faufile entre plis et fentes, finit par avouer son irrémédiable intériorité là où quelque chose de vif nous éprouve à la source nocturne de toute origine. La révolte de l’intimité dans le vacarme d’amours fougueuses fait face à l’aurore déjà épuisée. Oui, la langue brûle lorsqu’elle se pose ainsi sur le bord du corps, le pénètre, le traverse, le déchiffre comme la matière du monde, comme notre engagement dans les mots, par eux, comme un flux inaltérable. Comme une voie pour renouveler toute une gamme d’images depuis ces rêves impossibles qui prennent à parti l’organique.
Le corps ainsi animé, à jamais retenu dans des devenirs incertains, mais aussi bercé dans ses derniers refuges devient la source même du poème. Un instant du poème. Instant rugueux, exigeant, rattrapé par l’archaïque, scellé dans les contraintes de l’originel. Instant éternel.
« L’Arbre au vent » de Christine Durif-Bruckert & photographie de Pascal Durif
Edité par les Editions du Petit Véhicule
Site des Editions du Petit Véhicule
REVUES
Durif-Bruckert C, 2016, Scènes digestives, Souffles, Nourritures et Gourmandise, Les écrivains Méditerranéens, 254-255, 277-281 |
Durif-Bruckert, C . La chute ...ça presse...51,Décembre 2011, p 35 |
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Durif-Bruckert, C . Regard troublant, Quelques impressions sur «l’origine du monde » de Gustave Courbet Urdla ...ça presse...49, juin 2011, p 9 |
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Christine Durif-Bruckert , Plis et plissures organiques, in M. Moskotchenko, Ravins érotiques, Lyon, URDLA, Centre International Estampe et Livre, 2001 |
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